2024 – Gaya Music Production

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IN WAVES
de Samy Thiébault

Sortie de l’album prévue pour le 11 Octobre 2024

Line up

Samy Thiébault et les sept dieux du Mékong

Après la Guadeloupe et la Polynésie, le saxophoniste Samy Thiébault nous entraîne au Laos dans son nouveau single captivant, « Theuykhong », deuxième extrait de l’album « In Waves » à paraître le 11 octobre 2024.

Dans « In Waves » l’eau est partout, charriant ses mythes et ses légendes. Y compris au Laos, ce pays sans mer d’Asie du Sud-Est enclavé par la Chine, la Birmanie, le Vietnam, le Cambodge et la Thaïlande. Pourtant l’eau est bien là : celle, brunâtre, du Mékong. En aval, on surnomme le Mékong « fleuve des neuf dragons ». Mais au Laos court une autre légende, celle des sept Dieux protecteurs du fleuve. C’est cette légende que raconte Samy Thiébault dans « Theuykhong ».

Samy Thiébault a posé son ténor à Vientiane, capitale du Laos, en 2023. C’est là qu’il a rencontré les maîtres de l’école du DanXang auprès de qui il a découvert le khen, un curieux instrument composé de sept roseaux. Sept, comme les sept voix des Dieux du Mékong. « Ces Dieux chantaient ensemble pour maintenir l’harmonie entre les hommes et le fleuve », explique Samy. « Mais les hommes exploitèrent le Mékong plus que nécessaire et affaiblirent les divinités. Dans sa grande bonté, le fleuve décida alors de couper sept roseaux, les assembla et les donna aux hommes pour que, lorsqu’ils jouent de cet instrument, les sept Dieux réunis chantent à nouveau, rappelant l’harmonie entre les hommes et l’élément aquatique ».

Voilà ce que raconte « Theuykhong », « la fête du fleuve ». Fermez les yeux. Imaginez les étals colorés du marché nocturne de Vientiane où règne une joyeuse agitation, voyez les pirogues, les temples aux vieilles pierres et le soleil couchant sur le fleuve assoupi. Samy Thiébault s’est directement inspiré d’un air traditionnel du Laos, joué sur ce khen qu’il a enregistré sur place et capturé dans son sampler. C’est le son du roseau que l’on entend le long du ténor de Samy et du bansurî joué par Marine Thibault, cette flûte indienne ancestrale qui, elle aussi, parle au divin.

L’eau et le spirituel parmi les multiples courants qui traversent « Theuykhong » et l’album « In Waves » dans son ensemble, voilà qui nous ramène à un moment où l’autre dans le giron de Pharoah Sanders.

« J’ai commencé à écrire ce morceau peu après la mort de Pharoah » confie Samy Thiébault, rappelant que l’auteur de « The Creator Has A Masterplan » est l’un de ses totems depuis toujours. Sa découverte de Pharoah ? « Je m’en souviens encore avec des frissons » disait-il dans Deli Express sur TSFJAZZ au lendemain de la disparition du ténor, « j’avais seize ans dans ma chambre d’adolescent et je prenais ce son, si large et tellement beau, en pleine figure ». L’apparition du riff de synthétiseur et des chœurs juste après l’exposé de « Theuykhong » est un hommage au saxophoniste et son album « Heart Is A Melody Of Time » que Samy connaît dans ses moindres recoins. Une manière d’élever Pharoah Sanders, sinon dans son panthéon personnel, au rang de divinité ?

La nuit tombe sur Vientiane et le Mékong. Les flûtes et les percussions s’évanouissent dans un dernier tintement. Elle se sont perdues le derrière les arbres et la vieille piste en terre qui longe le fleuve à la sortie de la ville. Quelques lumières scintillent encore. Les dieux du Mékong sont rentrés dans leur lit. Samy Thiébault, lui, a rangé son ténor et se prépare pour la prochaine étape de son périple. Après la Guadeloupe, la Guyane, la Polynésie et ici le Laos, « In Waves », sa quête initiatique et musicale à la rencontre des peuples de l’océan, vous réserve beaucoup d’autres surprises. L’album sortira le 11 Octobre chez Gaya Music.

Découvrez le clip de « Theuykhong »
réalisé par Marianne BP